Transcription: 1970 : Être en couple avec un japonais | Archive INA
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Transcription: 1970 : Être en couple avec un japonais | Archive INA

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J'ai essayé de transcrire la toute première partie de cette vidéo et ai ajouté mes réflexions sur le sujet.

Grand remerciement, si vous pouvez corriger ce texte!

https://youtu.be/kalWxz9Z7zk

SHIGEHIKO: J'aurais pu épouser une Japonaise et puis en général au Japon, un Japonais épouse une Japonaise. Mais j'ai épousé une femme qui est...qui était, par hasard, une Belge.

CHANTAL: Dès le début de notre mariage, mon mari m'a dit, «je ne te sens pas une étrangère, dans les rues». Et moi-même, si je n'avais pas aperçu le regard des Japonais me fixant, je ne me serais pas sentie étrangère. Bien que de temps en temps, je peux réaliser que oui, j'étais grande et blonde, et eux étaient petits et noirs.

N: Des milliers de jeunes Françaises, Suissesses, Canadiennes, Belges ou Luxenbourgeoises ont épousé des étrangers qui les ont emmenés vivre dans leurs pays. Qui mieux que ces émigrées par amour sauraient nous parler de ces pays dont elles ont fait leur deuxième patrie, sans toutefois oublier leur éducation d'origine? C'est le cas de mademoiselle Van Melkebeke, qui, pour être tombée amoureuse d'un professeur de littérature japonais, est devenue une dame de Tokyo.

CH: Quand je suis arrivée à l’aéroport de Haneda, je suis arrivée au Japon débarquée pour la toute première fois. J’étais évidemment très émue, et puis j’essayais de reconnaître mon mari parmi cette foules de petits japonais, et puis, tout à coup, je vois mon mari s’avancer vers moi avec un énorme bouquet de chrysanthèmes. Alors, choc...incroyable, parce que, enfin, le chrysanthème pour nous, ça représente la fleur de la mort, mais pour lui, le chrysanthème japonaise c’était la bienvenue… Alors, dès les premières secondes, dès le débarquement au Japon c’était un autre monde.

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Cette anecdote est très intéressante pour moi, parce que, aujourd'hui, même pour nous, les japonais, le chrysanthème est un symbole de la mort, une fleur pour les funérailles et les cimetières.

Est-ce que notre idée sur la fleur a changé après cet entretien?

Ou, notre idée n'a pas changé, mais le prof ne connaissait pas le bon sens, même s'il est extrêmement intelligent?

(Au Japon, Shigehiko Hasumi est l'un des grands critiques littéraires des années 80.)

Je suis vraiment curieuse de ça.

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