Le feminism à travers La Souriante Madame Beudet de Germaine Dulac
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Le feminism à travers La Souriante Madame Beudet de Germaine Dulac

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Toute forme d'art peut être considérée comme un reflet de l'époque et de la société dans lesquelles elle a été créée : L'œuvre de Michaelango sur la Chapelle Sixtine montre le pouvoir et le commandement de l'église catholique, la philosophie de Locke et Descartes témoigne de la révolution du libre arbitre et de la société, et les romans d'auteurs comme Tahar Ben Jalloun examinent l'importance de l'identité de genre dans le Maroc post-colonial. Ce qui distingue le cinéma de ces autres formes d'art est que le fait d'être immergé dans l'activité avec de multiples sens engagés donne un tout nouveau sens à la façon dont les thèmes culturels sont donnés aux spectateurs pour qu'ils les expérimentent. Dans de nombreux cas, le cinéma offre quelque chose qu'il est difficile de trouver dans la vie quotidienne : l'idéalisme. L'essai suivant examine la représentation des femmes dans La souriante Madame Beudet de Gemaine Dulac et les effets de la Première Guerre mondiale sur cette représentation.

La souriante Madame Beudet de Germaine Dulac est un examen de la banalité après la fin de la Première Guerre mondiale. Les hommes sont revenus des combats et ont repris leur rôle de patriarche dans la société française, chassant ainsi les femmes des rôles qu'elles avaient assumés pendant la guerre. Pendant la guerre, les femmes ont assumé des rôles qui étaient typiquement réservés aux hommes (surtout dans la chaîne de montage automobile américaine) et ont appris à adapter leur vie à ce nouveau mode de vie. Cela signifie que lorsque ceux qui ont combattu sur le front sont revenus en s'attendant à ce que l'équilibre social soit le même, ce n'était pas le cas. Le film de Dulac raconte l'histoire de femmes bourgeoises qui s'ennuient de leur mariage qui les maintient attachées et qui rêvent de ce que serait la liberté. Ce film n'est pas un examen de l'oppression des femmes telle qu'on la voit avec d'autres cinéastes féministes comme Alice Guy-Blachet, mais plutôt une vitrine de femmes qui désirent être libres. Tout au long du film, le spectateur peut ressentir une hésitation de la part des femmes à adhérer aux règles sociales régissant les relations qu'elles entretiennent avec leur mari. Ce qui est si difficile à cette époque, c'est que les femmes ont presque été rétrogradées dans le rang social pour rendre le rapport de force aux hommes. Ce qui signifie qu'après avoir été autonomisées dans le monde du travail pendant de nombreuses années et avoir été le leader vers lequel les familles se tournaient, elles en étaient réduites à être des femmes au foyer. Il n'y a absolument rien de mal à cela si la personne souhaitait être dans cette position, mais pour les besoins de l'argument à travers la lentille du statut social, c'était une rétrogradation. Dulac dépeint cette rétrogradation à travers son film en montrant les tâches banales que les femmes accomplissaient désormais sous le "commandement" de leurs maris plutôt que pour eux. C'est la clef pour comprendre.

Cette époque, je crois, est le précurseur des mouvements de droits civils que nous voyons dans les années 60. L'entre-deux-guerres a donné aux femmes un sens de l'objectif et de la liberté qui n'était pas lié au bonheur du mari, mais plutôt à la prospérité de l'endroit qu'elles appellent leur foyer. Elles avaient le sens du devoir envers elles-mêmes en soutenant leurs actions, même si leur vie n'a pas du tout changé pendant la guerre. Ils ont goûté à la vraie liberté pour une des premières fois dans l'histoire contemporaine et le retour à l'ancienne façon de faire les choses n'était plus une option. Les femmes que Dulac dépeint veulent être les héroïnes de leur propre histoire et ne pas être liées par un mariage si ce n'est pas ce qui leur convient le mieux.

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