Ecrire dans une langue étrangère, ce n’est pas facile. Jusqu’ici, je me sers du site web Reverso afin de soutenir mon vocabulaire et de vérifier mon usage. En d’autres termes, j’ai triché. Je n’aurais jamais su certains mots comme « divagations » et « s’écrouler » sans les chercher dans un dictionnaire. J’aurais probablement écrit « balbutiements » et « tomber ». Toutefois, pendant les 25 jours précédents, les conseils de Reverso m’ont trompé plusieurs fois, ce qui m’énerve plus que mes propres erreurs. Hier, j’ai écrit « dans la douleur » après avoir cherché la bonne phrase sur Reverso et on m’a corrigé : « avec tes douleurs ». Peut-être que j’aurais fait une faute différente sans avoir cherché de l’aide. Pour autant, c’est vraiment embêtant d’être corrigé à cause des fautes d’autrui.
Aujourd’hui, j’écris sans aucune aide. Je ne vais pas « tricher ». C’est à moi de choisir le bon mot et, en cas où il serait nécessaire, de contourner mes lacunes françaises. Je suis en train de lire le roman « La peste » par Camus. Il ne me reste qu’une quarantaine de pages à lire, et je ne suis pas encore sûr d’avoir capter le thème du roman. De toute façon, il y a un passage que j’ai lu hier qui m’a frappé parce que je ne le comprenais pas bien. Le personnage de Tarrou explique comment il divise le monde en trois catégories de gens : le fléau, la victime et le médecin. Pour Tarrou le « fléau » comporte tous les maux que l’on fait, l’un à l’autre. Je n’ai jamais regardé le monde de cette manière. Tarrou veut être « médecin » pour effacer le mal. Il a constaté que l’homme fait souvent du mal inconsciemment ou, du moins, sans y réfléchir sciemment. Alors, ce fameux roman de Camus, de quoi s’agit-il ? J’attendais que l’auteur décrive l’effet d’un fléau sur les gens d’une ville pestiférée. J’allais faire une comparaison entre « La peste » et l’épidémie de nos jours. Camus apparemment voulait autre chose. Il a préféré décrire comment un tel désastre révèle le vrai caractère humain.
Je n'ai pas lu ce livre, mais après des recherches sur Internet, Albert Camus prend le prétexte d'un épisode de peste à Oran mais semble décrire en fait un autre type de peste, le nazisme. Je pense ce ça vient de là la différenciation en trois catégories, les fléaux ou persécuteurs, les victimes et les médecins ou ceux qui tentent de lutter contre les fléaux (les résistants). Certainement un livre à lire à deux niveaux.
Cette analogie va me faire beaucoup penser. Est-ce que la ville d’Otan représente la ville de Vichy ou une ville dans le nord pendant l’occupation ? Quels personnages font partie de la Résistance et lequels sont les collaborateurs ?
Sean, je crois que Camus à pris le prétexte de la peste à Oran pour décrire la peste brune (le nazisme), mais comme dans toutes les analogies il ne faut peut être pas aller trop loin dans les comparaisons. Je pense que le texte est une prétexte (pré-texte) pour parler d'un autre problème qui lui tenait plus à coeur.
Je me souviens d’avoir lu quelque part que le personnage principal, Dr. Rieux, devait représenter ce que faisait Camus pendant la Second Guerre Mondiale: "Temoin et militant : il est ce qu'a été Camus pendant l'Occupation." En lisant ce passage, je n’ai pas toutefois envisagé l’analogie avec le nazisme. A vrai dire, je ne sais pas quel rôle a pris Camus pendant la guerre.