Je viens de fermer Le Tatoueur d’Auschwitz de Heather Morris. Comme La Nuit d'Elie Wiesel, ce livre m’a captivée, m’a rendue triste, m’a fait penser.
À la fois une histoire d’amour et un aveu, Le Tatoueur raconte la vie de Lale Sokolov pendant les trois années qu’il était emprisonné à Auschwitz. Au début, il travaillait comme la plupart des prisonniers en construisant les bâtiments dans le camp. Quand les SS ont appris qu’il parlait plusieurs langues, ils lui ont donné un nouveau travail : tatouer toutes les personnes qui arrivaient à Auschwitz et le camp voisin, Birkenau, avec les numéros qui remplacent leurs noms.
C’est ainsi qu’il a rencontré Gita, la femme qui allait devenir son épouse. Le jour de son arrivée, elle s’est tenue debout à la table de Lale et lui a tendu le bras. Il l’a marquée avec son encre et son aiguille ; elle l’a marqué avec les yeux. Deux semaines après leur rencontre, Lale l’a vue et Il l'a approchée. Ils savaient tout de suite qu'ils s'aimaient.
D’avril 1942 jusqu’au printemps 1945, ils vivaient dans le camp. Ils passaient le plus de temps possible ensemble, une conversation ici, un baiser là. Leur amour maintenait leur espoir.
Une fois, elle est tombée malade et Lale a récupéré des bijoux volés pour acheter de la pénicilline. Il lui a sauvé la vie. Avec cet argent clandestin, il achetait de la nourriture pour les autres détenus. Les SS ont appris ce qu’il faisait, et il a été, fouetté, et emprisonné pendant quelques semaines. Gita n’a pas su où il se trouvait.
Le livre raconte leur histoire, mais aussi la vie quotidienne dans un tel camp. Les prisonniers ne mangeaient pas beaucoup, ils travaillaient pour rester en vie, ils étaient battus et tirés par les Nazis. Il y avait des juifs, des Tziganes, des hommes libres qui travaillaient là-bas pendant la journée et qui quittaient le camp chaque nuit pour rentrer à la maison. Il y avait des femmes, des hommes, même des enfants.
Le livre est une fiction historique, mais il est basé sur la réalité d’un homme qui faisait ce qu’il pouvait pour rester en vie un jour à la fois. Il ne parlait pas de son poste comme tatoueur jusqu’à la mort de Gita en 2003. Il avait peur d’être condamné comme collaborateur. Il avait aussi honte de ce qu’il faisait pendant son temps dans les camps. Mais, comme le livre explique, il le faisait pour survivre. Et il a eu la chance de survivre aux trois ans, et Gita aussi.
Quand les SS ont appris que l'armée russe s'approchait, ils ont évacué les camps et Lale et Gita ont été séparés pendant plusieurs mois. Il est retourné à la maison de sa famille où il a retrouvé sa sœur. Elle lui apprit que leurs parents étaient envoyés eux aussi à Auschwitz. Lale n’a jamais appris qu’ils sont morts le jour où ils y sont arrivés, une nouvelle que l’auteur, Heather Morris, a appris après la mort de Lale.
Ayant passé plusieurs jours avec sa sœur, Lale est retourné à Bratislava, la capitale de Slovaquie. Gita était là en espérant que Lale y irait. Il l’a trouvée dans la rue. Le moment où leurs yeux se sont croisés, Lale s’est agenouillé en lui demandant la main. Elle lui a répondu ‘Oui.’
Ils ont vécu l’enfer dans les camps, mais leur espoir pour leur avenir les permettait de rester en vie pendant ce temps. Après, ils ont vécu une vie pleine d’amour d’après leur fils, Gary.
Gita est morte en 2003, Lale en 2006.
Wow ! C'est une histoire très dramatique, mais aussi très importante de raconter ! La libération d’Auschwitz a maintenant 77 ans et il y a de moins en moins de témoins contemporains.