Voici ce que j'ai lu jeudi.

Alain: Toutes les momies on peut le voit encore aujourd’hui, n’ont pas été traités équitablement.

Alan: Quelles différences peut-on détecter ?

Alain: Certaines ont fait l’objet d’embaumements sophistiqués, avec de l’arsenic ou du formol par exemple, et conservent de fiers squelettes, tandis que d’autres ont perdu des os ou portent des costumes en lambeaux.

Alan: Des personnes célèbres ont-elles été momifiées dans ces tombes ?

Alain: On découvre, au fil des galeries, les restes de célébrités locales, comme un sculpteur palermitain, Filippo Pennino, ou encore la marquise Spataro, morte en 1834, à 29 ans, et dont la momie fut fleurie tous les jours, pendant des annés, par un amoureux.

Alan: Comment la galerie a-t-elle été organisée pour permettre aux gens de retrouver leurs proches ?

Alain: Au XIXe siècle, pour faire face à l’affluence des nouveaux << pensionaires >>, les sous-sols ont été organisés par quartiers : dans une galerie, on peut admirer les femmes, dans une autre les hommes d’Église, dans une troisième les enfants.

Alan: Y avait-il un risque pour la santé en étant exposé à ces cadavres ?

Alain: En 1880, les momifications ont été interrompues, officiellement interdites pour des raison de décence et d’hygiène.

Alan: D'autres momifications ont-elles eu lieu après ça ?

Alain: Quelques exceptions furent néanmoins accordées, notamment pour le vice-consul des État-unis, mort dans les années 1920, et surtout pour Rosaria Lombardo, une petite fille de 2 ans, morte de pneumonie en 1920.

Alan: Ce sont d'étranges exceptions. Pourquoi une fille de deux ans ?

Alain: Elle a été momifiée par un maître italien de l’embaumement et conserve l’apparence troublante, voire gênante, d’une gamine assoupie, et non morte.

Alan: Une sorte de Belle au bois dormant !

Alain: Située près de la sortie, dans une vitrine de verre, elle veille sur les secrets des momies de Palerme.