Voici ce que j'ai lu vendredi.
Alain: Raspoutine ose appeler la tsarine <<maman >> sans qu'elle y trouve à redire.
Alan: Sans aucun doute, elle était flattée par cela.
Alain: Comme envoûtée, elle voit en cet humble moujik un homme venu sauver non seulement son fils, mais aussi le régime impérial. Lequel est en effet vacillant.
Alan: Que pensait-elle que Raspoutine pouvait faire que Nicolas II ne pouvait pas ?
Alain: L’image du tsar protecteur du people est écornée.
La tsarine en est convaincue : Raspoutine, cet homme de la Russie profonde, est envoyé par la Providence pour réconcillier Nicolas II et ses sujets.
Alan: Cependant, il semble que Raspoutine se soit ouvert à la critique par son comportement imprudent.
Alain: Du jour au lendemain, le Sibérien s’installe dans un appartement luxueux, organise des fêtes et fait scandale par le nombre de femmes qu’il reçoit jour et nuit.
Alan: Est-il assoiffé de sexe, comme le disent ses détracteurs ?
Alain: Peut-être. Mais les historiens ont émis depuis une autre hypothèse.
Alan: Et qu'est-ce que c'est ?
Alain: Il recevrait ces femmes pour se soumettre à la tentation… et y resister.
Alan: Une idée intéressante, mais plutôt stupide, vous ne pensez pas ?
Alain: Il serait un << khlysti >>, du nom d’une secte russe prônant cette singulière ascèse. Dans l’un de ses écrits, Raspoutine semble expliquer qu’il est même entièrement étranger au sexe : << Je suis inaccessible au désir, écrit-il. Dieu m’a accordé ce don. Toucher une femme c’est pour moi, la même chose que toucher une planche. >>