Critique : Le Diable s'Habille en Prada
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Critique : Le Diable s'Habille en Prada

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En ce qui concerne le monde de la mode, les journalistes sont très importants. On dirait qu’ils travaillent ensemble, indivisibles. En autres termes, les journalistes sont ceux qui analyseront le travail des créateurs et les divulgueront au public.

Dans l’emblématique film américain Le Diable s’Habille en Prada, on suit le parcours professionnel d’Andy Sachs, une femme fraîchement diplômée en journalisme qui ne comprenait rien de mode, mais se fait embaucher par Miranda Priestly, la propriétaire d’une des plus fameuses magazines de mode des États-Unis : Runway.

Cependant, le bonheur causé par la conquête du nouveau travail s’est détériorait lorsqu’elle connaissait la réalité desquels travaillait avec Miranda : une femme qui donnait toute sa vie pour l’entreprise tandis qu’elle humiliait ses employés et leur niait leur dignité. Et cela commencera à nuire à la relation qu’elle avait avec ses amis et son petit copain.

Bien qu’il ait été fait en 2006, le film devient de plus en plus actuel et génial. Il soulève questions très importantes pour réfléchir. Il critique durement l’industrie de la mode, les normes de beauté imposées aux femmes, ainsi que le machisme dans le monde des affaires. Toutefois, l’œuvre fait un bon travail en dénonçant la dégradation des relations de travail.

« Si tu ne supportes pas ça, sortez ! Il y a millions de gens voulant cet emploi »

C’est ce qu’ils disent. Ils vraiment profitent du chômage élevé pour faire du chantage aux leurs employés. Il n’y a pas issue. En vrai, ils parlent : « ou tu acceptes mes termes, ou tu meurs de faim »

Néanmoins, mon unique réserve contre le film est sa possible interprétation qui référence à Miranda comme une victime calomniée.

« Elle est dure, mais si c’était un mec, on dirait juste qu’il assure dans son boulot »

Ce n’est pas faux. Toutefois, les abus moraux pratiqués par Miranda ne doivent pas être justifiés seulement parce que les hommes font la même chose. Le fait d’être une femme ne l’empêche, encore moins ne justifie qu’elle soit toxique. Il faut que nous reprochions la réalité vécue par Andy.

L’égalité entre les hommes et les femmes doit être recherchée par tout le monde. Mais il est nécessaire que nous arrêtions de penser que cela se produira simplement avec l’ascension économique de quelques femmes. Ceux qui pensent comme cela ne défendent pas les femmes, mais seulement les millionnaires.

Pour conclure, Le Diable s’Habille en Prada est un véritable chef-d’œuvre. Parfois, parce que nous avons tous été à la place d’Andy. J’espère qu’il y aura de plus en plus de films comme cela, mais qu’ils soient clairs que nous voulons bien plus qu’une diversité superficielle parmi ceux qui nous exploitent et nous exproprient.

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