Si le polyamour nous propose une mode de vie qui diverge radicalement du modèle occidental qui date depuis des siècles, il n’empêche pas qu’il se retrouve adopté par de divers courants de pensée. Prenons l’idée du « vertige » que j’ai mentionné dans la première partie, le polyamour se situe bien dans la pensée existentialiste, qui souligne la responsabilité lourde qu’impose la liberté.
On peut aussi citer la perspective de Françoise Simpère, autrice et polyamoureuse, pour laquelle l’amour à plusieurs résonne d’influences féministes. Elle met l’accent sur un point qu’elle considère important à rappeler : la notion de la parité homme-femme à l’égard de ce modèle relationnel. C’est-à-dire, si l’on n’accepte pas que chaque personne au sein d’une relation existante soit libre à aimer d’autres, ce n’est pas le vrai polyamour.
Néanmoins, la non-monogamie consensuelle ne concerne qu’une toute petite partie de la population qui, selon Stéphanie Tabois, est relativement aisée, activiste et bien éduquée. Les personnes disposant de moins d’argent et de temps peuvent-elles vraiment accéder au polyamour ? Pendant qu’il reste un choix minoritaire, ces questions demeureront non-résolues.
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