Ce matin, j'ai lu un article à propos d'un couple pakistanais vivant en Angleterre, qui, a malheureusement perdu tous ces enfants, l'un après l'autre, à un âge si précoce. Certes, vous pouvez vous dire que dieu est un tueur en série ; Il n'a qu'à s'évader de l'ennui des cieux en nous testant, nous malheureux terriens. Et qui sait, vous en avez peut-être raison.
Le problème de ce couple peu fortuné, a commencé tôt par le mariage de Ruba, 17 ans et résidente d'Angleterre, à son cousin de 27 ans encore vivant au pakistan au moment de leur mariage. Elle réalise peu de temps après l'union, et dès son retour en Angleterre, qu'elle est tombée enceinte et qu'elle attend un garçon ; Une nouvelle qui fait chaud au coeur à son conjoint attendant toujours son VISA au Pakistan. Elle se rend vite compte grâce à l'échographie de routine que son bébé tant attendu est malade. Il s'agit d'une maladie rare, incurable et encore, fatale ; une combinaison de trois mots qui peut anéantir le plus robuste d'entre nous.
Le fils a développé tant d'anomalies durant sa courte vie ; commençant par des infections respiratoires à répétition, un retard pondéral et cognitif très marqué et finalement une hypertension cérébrale qui aboutit à son décès inévitable à 5 ans. Le malheur du couple ne s'arrête pas là, il finit par concevoir 2 autres enfants et revit en conséquent la même expérience tragique. Le duo malchanceux comprend finalement qu'il est condamné par ses gènes : Ruba et son mari ont tous les deux un gène récessif qui se manifeste dans leur progéniture par une maladie qui s'appelle la mucolipidose de type 2.
On peut se poser beaucoup de questions à ce niveau là, vraiment beaucoup. Mais la question la plus pertinente reste celle du mariage consanguin. Bien que ce dernier soit un moyen de procréation d'un point de vu purement primitif et une union tolérée par les religions monothéistes, il est un véritable risque à prendre du point de vu scientifique et éthique. Le principe de la médecine - basé sur la réduction de la souffrance humaine - va à l'encontre du mariage entre cousins, car non seulement il constitue un risque pour les enfants individuellement mais il finit - si répandu - par construire une société malade, dans le sens propre du terme.
Après un petit moment de réflexion, j'ai fini par constater que les liaisons consanguines sont tellement méprisées à l'occident - n'empêchant pas quelques minorités de les pratiquer, évidemment - que les cousins sont souvent élevés dans un statut quasi-fraternel qui évite à un certain degré la consanguinité. Et selon moi, ceci ne peut être le fruit du hasard. Je pense que les sociétés laïques ont beaucoup de confiance dans la science, ce qui fait qu'elles ont moins de mal à adapter leur comportement social aux connaissances scientifiques afin de mener une vie, en un mot, optimale.
Certainement, il existe plusieurs facteurs derrière cela, mon observation n'est en aucun cas un diagnostic accompli. Et mes réflexions, qui se font souvent avec beaucoup de recul, me font considérer un tas de possibilités que je ne peux pas articuler en un seul texte, ou même sur Journaly - qui est sensé être une plateforme d'apprentissage de langue - hein !
Mon initiale sympathie mêlée d'un peu de colère envers le couple a vite laissé place à une appréciation sans égale. Nous somme vraiment une espèce si absurdement fascinante, compte tenu de notre capacité illimitée à générer des problèmes si complexes, à les diagnostiquer et finalement les résoudre grâce à des outils - tel que la science - que nous sommes parvenus à découvrir nous-même ! N'est ce pas incroyable ?
Les dieux doivent regarder l'humanité d'en haut comme on regarde un film de suspens - À bout de nerfs !
Bizarrement, cette idée seule fait naître en moi une confiance et un espoir que je n'ai jamais ressenti auparavant ; tout ira bien dorénavant, car malgré le tas de problèmes à régler dans ce monde, on est parfaitement équipé pour les régler parce qu'on fait tout simplement partie de ces bipèdes cinglés communément appelés êtres humains.
Très bon texte!