Danser, c’est un art de mouvement, une façon d’expression à travers le corps. Pour certains, c’est une profession, et pour d’autres, c’est un passe-temps. Et pour moi, c’est une façon de me guérir.
Je ne suis pas une bonne danseuse, et je ne danse pas souvent. Mais quand j’étais petite, je dansais souvent chez moi, quand il n’y avait personne. Je mettais la musique sur le lecteur de cassette et je dansais pendant des heures. Parfois j’utilisais des accessoires, comme le foulard de ma mère. J’étais joyeuse quand je dansais, et je me suis bien amusée. Plus tard, ma mère m’a inscrit dans une école de danse pour les enfants. Elle a pensé que ce serait bien pour ma santé, car je ne faisais pas assez d’activités physiques. Mais je n’aimais pas l’école de danse. Les pratiques étaient strictes et elles m’ennuyaient. Puisque je n’étais pas flexible, je ne pouvais pas danser si bien que d’autres filles, qui faisaient facilement la roue, l’arabesque, le grand écart. La même honte m’a suivi plus tard dans ma vie, quand je participais aux spectacles de danse à l’école, ou aux cours de yoga. Le corps est censé être un cadeau de la vie, dans lequel on peut découvrir le plaisir et expérimenter la liberté, mais quand ça fait mal, le corps devient une prison. Depuis longtemps, je ne peux plus revivre la joie de danse que j’ai eu lors de mon enfance.
Récemment j’ai redécouvert la danse comme une façon de me relaxer, surtout quand j’ai le cafard. Je mets la musique sur mon portable et je danse encore une fois seule chez moi. La mélodie et le rythme me guident à faire n’importe quel mouvement qui m’inspire dans le moment. Je ressens dans mon corps des flux de sentiment qui exigent d’être relâchés, libérés, exprimés à travers les mouvements. Je danse pieds nus et comme je veux. Personne ne peut me juger.