T’as déjà lu un livre que tu voudrais aimer, mais, en réalité, tu ne peux pas ? Un livre où l’idée est bonne, le sujet est important, et l’auteur bien connu pour ses compétences ? Malgré tout, je n’arrive pas à aimer Tiohtiá : ke par Michel Jean.
Le roman est au sujet d’Élie Mestenapeo, un jeune homme autochtone qui vient de la Côte-Nord du Québec. Il est Innu et a vécu son enfance dans une réserve avec sa mère et son père abusif. À 18 ans, il est arrêté par la police pour le meutre de son père. Il a passé les 10 années suivantes en prison, puis il a été libéré. Il n’a pas pu rejoindre sa mère à la réserve car la punition autochtone pour un tel crime est pire que la prison ; c’est le bannissement à vie.
Puisqu’il n’a pas pu rentrer chez lui, Élie a pris un aller simple en bus vers Montréal. Une fois qu’il est arrivé, Élie habitait comme itinérant dans les rues de la ville avec pleins d’autres personnes comme lui : des autochtones sans-abris. Loin de leurs communautés, les gens autour d’Élie habitaient dans des tentes et mendiaient aux coins de la ville. Ils paissaient leurs journées en buvant de la bière peu chère et en bavardant dans les coins du Parc Cabot où ils se sentaient plus à l’aise.
Au cours du livre, Élie réussit à trouver un job, rencontrer une jeune médecin, tomber amoureux d’elle, et retourner à l’école pour étudier le droit lui-même. À la fin du livre, quelque chose s’est passée pour l'aider à guérir les blessures de son passé–mais pas de spoilers ici.
Si tu penses que ça semble comme une belle histoire de réparation, tu n’as pas tort. Elle l’est. Cependant, c’est une histoire trop ordonnée.
Chaque fois que quelque chose se passe, il y a un deus ex machina pour sauver Élie. Il vit des choses très compliquées, bien sûr, mais c’est comme chaque défi est résolu par quelqu’un d’autre dans sa vie. Il réussit tout sans trop de problème. Il fait les bonnes choses et prend les bonnes décisions ; c’est comme s’il était un homme piégé dans des circonstances qui sont difficiles. Comme personnage principal, il n’a aucune profondeur.
Un des problèmes avec le livre, c’est que les chapitres sont très courts ; le plus long compte environ six pages. Ça veut dire qu’il n’y a pas de temps pour explorer les personnages. C’était plutôt un livre composé de petites scènes séparées avec une poignée d'idées intéressantes mais sans profondeur.
Même si le livre n’était pas le meilleur, j’aimerais terminer en disant que le sujet du livre est important : il y a des centaines de gens comme Élie dans les vraies rues du Canada et des autres pays développés. Beaucoup de personnes tournent leurs yeux et préfèrent les ignorer. Mais ils sont là quand même et ils méritent notre attention et notre aide pour échapper aux rues de nos villes. Comme dit le personnage Jimmy le Nakota, ‘‘Personne ne nous voit, mais nous sommes partout.’’
Merci, Michel Jean, pour avoir attiré mon regard.
J'espère que ta prochaine lecture sera plus prenante. J'ai changé le temps de certains verbes pour que ça soit pas trop différent du reste du texte, pas parce que tu avais mal conjugué.
Merci pour tes corrections, Sil ! Quand on parle d'un livre, on utilise quel tense en général ? En anglais, c'est le présent, mais je ne sais pas s'il y a une règle pareille en français
Un résumé est au présent en général.
Ahhh bon. Merci encore !